III-La balistique

La balistique sert à déterminer la nature de l'arme utilisée, le nombre de coups de feu tirés et aussi la direction et la distance de tir. Elle étudie aussi les effets subis par les projectiles pour retrouver l'arme utilisée mais aussi les impacts et les blessures. On va donc rechercher l'arme qui a tiré la balle. Une fois celle-ci retrouvée, si l'arme et la balle sont compatibles, on pourra alors, retrouver le tireur. Effectivement, chaque arme possède un numéro de série, associé à un port d'arme qui permettra de retrouver le propriétaire de l'arme.

a) Qu'est-ce que la balistique ?

La balistique se divise en trois parties: interne, externe et terminale :

- La balistique intérieure ou interne , dont l'objet est le déplacement du projectile dans le canon. Elle dure environ 5 millièmes de seconde. Elle s'étend du moment où le détenteur de l'arme appuie sur la gâchette jusqu'au moment où la balle quitte le canon. On appelle balle une des parties constituant une munition. Cette munition se compose d'un étui rempli de poudre et refermé par une balle. La balle, pour partir en ligne droite, doit tourner sur elle-même. Ce mouvement s'effectue grace à des rayures qui sont sculptées à l'intérieur du canon. Le diamètre de la balle doit être plus élevé que celui du canon pour permettre l'entrée de la balle avec force dans le canon ce qui provoque la rotation de la balle. La balle va s'imprimer des rayures du canon. Les projectiles sortant du canon peuvent occasionner la projection de différents éléments comme de la suie, de la poudre... Ces traces vont permettrent de déterminer une distance de tir.

- La balistique extérieure ou externe, dont l'objet est le déplacement du projectile entre le moment où il sort du canon et celui où il atteint la cible. Cette étude commence donc à la sortie de la balle du canon et se termine lorsque la balle atteint la cible ou lorsqu'elle est arrêtée dans sa trajectoire. En effet, les projectiles peuvent être ralentis par la gravité, le vent... La gravité entraîne alors une accélération vers le bas du projectile et le vent le dévie de sa trajectoire. Il faut donc pour le calcul de la trajectoire, prendre en compte le milieu que traversent les projectiles car il a un impact majeur sur la trajectoire. Les experts en balistique utilisent la balistique externe uniquement pour déterminer la position du tireur ou pour trouver des douilles. Pour recréer les trajectoires, ils utilisent des lasers et des cordes fines puis utilisent un logiciel de reconstitutions virtuelles pour visualiser la scène.

- La balistique terminale étudie les effets du projectile sur la cible. Elle est très peu utilisée car encore incomprise par les scientifiques. 

On va donc chercher l'arme qui a tiré la balle. Une fois l'arme retrouvée, si cette dernière et la balle sont compatibles, on pourra alors retrouver le tireur. Effectivement, chaque arme possède un numéro de série, associé à un port d'arme qui permettra de retrouver le propriétaire de l'arme.

b) Utilisation de la balistique pour les enquêtes

==> Le relevé d'indices :

-La polilight

Le technicien s'occupant du prélèvement des douilles, récupère ces indices clés avec précaution. Le technicien en scène de crime possède une tenue spécifique composée d'une combinaison blanche et de gants pour ne pas contaminer ou polluer les échantillons et la scène de crime. Quand ce dernier découvre un indice, il le photographie puis marque son emplacement. Il finit par le prélever et le transferer dans un petit sachet puis lui attribue un code. Enfin, il le donne aux policiers en charge de l'enquête.

==> Différenciation des balles et leur comparaison :

Toute arme possède sa propre identité et pour cela chaque arme marque de façon différente la balle. On peut alors savoir de quelle arme provient une balle ou si les balles présentes sur la scène de crime proviennent d'armes différentes. Toutes les balles présentes des stries, mesurant entre un demi millimètres et deux millimètres, caractéristiques de l'arme et de la forme de son canon.

c) L'apport de l'étude des vêtements et des plaies

L'analyse des vêtements et des blessures par balles aide principalement à étudier des informations essentielles pour comprendre les circonstances de la mort. On étudie alors la trajectoire des balles qui sert à déterminer les champs de tir et le placement approximatif de la victime et du tireur. On peut déduire de l'analyse des trajectoires de tirs la position de l'agresseur. Cette étude s'effectue selon trois étapes majeures :

-L'examen des vêtements, basé sur l'orientation des fibres, l'irrégularité des résidus...

-L'aspect des effets du projectile sur la peau (trou). Un médecin légiste examine l'orifice d'entrée et l'orifice de sortie. Ce dernier les discerne grace à certaines particularités : On trouve aux abords de l'orifice d'entrée des lésions comme la collerette érosive, des brûlures ou des dépôts de résidus (suie ou tatouage). En revanche l'orifice de sortie quant à lui ne présente aucune de ces lésions.

-Trajet intracorporel du projectile, qui a en général la forme d'un tunnel.

La lésion du tatouage donne une information capitale : la distance du tireur par rapport à la victime :

-Au-delà de soixante centimètre, on ne trouvera plus de zone de tatouage

Le médecin légiste est capable de retrouver des résidus de poudre sur une victime dont l'agresseur se trouvait à deux kilomètres. Le projectile est lui-même recouvert d'une quantité minime de poussière. En essuyant l'orifice d'entrée, les experts peuvent alors retrouver cette poussière qui, en entrant dans le corps de la victime, s'est déposée au niveau du point d'entrée.

De plus les pistolets, les revolvers, les carabines ou les fusils, entrainent des blessures très différentes. Ces armes sont donc plus facilement identifiables.

Pour conclure, on dira donc que la balistique est une science pouvant aider à la résolution d'enquête criminelle mais les indices ou les preuves récoltées grâce à celle-ci ne sont pas toujours suffisantes pour la mise en examen d'un suspect. En effet l'étude des stries ou encore la localisation du tireur sont des preuves bien minces comparée aux traces ADN. Bon nombe d'investigations conduisent à la mise en examen d'une personne après avoir retrouvé de son sang sur la scène de crime. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter la rubrique suivante: Le sang.