I-Les empreintes digitales

Dans le cadre d'une enquête policière, un criminel est susceptible d'être identifié plus rapidement si ses empreintes digitales sont retrouvées sur la scène de crime. Ces indices peuvent paraître anodins mais sont essentiels à l'avancée de l'enquête.

a) Expérience n°1

Matériel: 

-Feuille blanche

-Ninhydrine

-Ethanol

-Bécher

-Pipette

-Eprouvette graduée

-Agitateur magnétique

-Balance

-Sèche-cheveux

-Vaporisateur

Protocole :

REALISER L'EXPERIENCE SOUS LA HOTTE ASPIRANTE !

-Prélever 0.25g de ninhydrine et l'introduire dans un bécher.

-Mesurer 50 ml d'éthanol à l'aide de l'éprouvette graduée.

-Mettre l'éthanol dans le bécher avec la ninhydrine.

-Mélanger le tout avec un agitateur magnétique jusqu'à obtenir une solution homogène.

-Verser la solution dans le vaporisateur.

-Vaporiser de la solution sur la feuille (à environ 30 cm de la feuille) préalablement imprégnés d'empreintes.

-Sécher et attendre l'apparition des empreintes (cela peut prendre un certain temps)

Après une trentaine de minutes nos empreintes sont apparues. Elles sont violettes. En revanche elles ne deviennent vraiment visibles qu'après quelques jours. Les dermatoglyphes (1) sont plutôt distincts malgré quelques ratés.

C'est après la pulvérisation de ninhydrine sur les empreintes que ces dernières sont apparues. L'action de la ninhydrine sur les acides aminés laisse apparaître une couleur violette appelée pourpre de Ruhemann.

De plus, les mains sécrètent de la sueur et donc des acides aminés.

En posant nos doigts sur une surface poreuse comme une feuille ou du carton, des acides aminés s'y déposent et la ninhydrine joue alors son rôle de révélateur d'empreintes digitales.

b) Expérience n°2

Matériel :

-Crème hydratante

-Pinceau

-Poudre magnétique (à base de fer ou d'alliage métallique)

-Ruban adhésif

-Fiche cartonnée

-Lame en verre stérile

Protocole :

-Appliquer une petite dose de crème sur les mains de la personne dont l'empreinte va être utilisée.

-Déposer une empreinte sur la lame en verre vierge.

-A l'aide du pinceau, prélever de la poudre magnétique et la déposer sur la lame (l'empreinte doit apparaitre de façon très distincte).

-Lorsque l'empreinte est bien visible, mettre du ruban adhésif sur cette dernière en laissant le moins de bulles possible entre le ruban et l'empreinte.

-Retirer le ruban et le recoller sur la fiche cartonnée.

L'empreinte digitale est alors tranférée grâce au ruban adhésif de la lame vers la fiche cartonée.

c) La dactyloscopie

La dactyloscopie est un procédé d'identification des personnes par les empreintes digitales. Cette méthode est aujourd'hui encore très utilisée et est aussi très fiable. Cette dernière intervient après la révélation des empreintes soit par la méthode de la poudre magnétique soit après la révélation par réaction chimique. Après la révélation, l'analyse se fait en comparant des critères bien précis de l'empreinte avec ceux de la base de données. C'est un ordinateur qui réalise la comparaison mais celui-ci n'étant pas infaillible, l'intervention humaine est nécessaire. En effet, certains détails ne sont pas pris en compte par un ordinateur comme des coupures ou des cicatrices. Cette procédure est plutôt longue et peut ne pas aboutir du fait de certaines imperfections au niveau des stries ou encore d'une empreinte incomplète.

On distingue trois groupes principaux d'empreintes :

Les empreintes en boucles :                       Les empreintes verticilles :                                     Les empreintes en arc :

Il existe aussi des points communs aux empreintes quelle que soit leurs formes, on les appelle minuties:

Plus précisément, c'est un point d'irrégularité au niveau des lignes papillaires. Il existe deux types de traces papillaires:

- les traces papillaires visibles ; soit la trace est due à un dépôt d'une matière (sanglante ou graisseuse), elle est alors appelée trace « positive » et lorsque la trace est la conséquence d'un enlèvement de matière (poussière ou de la suie), elle est appelée trace "négative". Ces traces papillaires sont ensuite directement photographiées sous des éclairages adaptés.

- Les traces papillaires latentes : ce sont des traces que l'on peut voir à l'œil nu, par exemple un dépôt de sueur. On les exploite avec des éclairages adaptés mais dans de nombreux cas, on utilise des techniques de révélations (bain de ninhydrine, poudre dactyloscopique, etc...)

- Les traces moulées : ces traces sont visibles à l'œil nu mais il est nécessaire de réaliser un moulage pour « prélever » la trace. Elle est en trois dimensions et résulte d'un moulage d'une empreinte comme la cire de bougie.

Deux personnes ont la même empreinte si et seulement si elles ont 12 minuties en commun.

Il existe donc de multiples méthodes pour révéler les empreintes digitales mais une seule technique permet de les analyser et cela demande de la patience et de l'observation. En revanche, la présence de liquide biologique sur la scène de crime peut permettre d'établir le profil ADN des personnes présentes sur la scène de crime. Ce sont des ressources non-négligeables. Pour en savoir plus, rendez-vous à la rubrique suivante : La salive.